La population concernée

Le Centre de Neurologie Cognitive et Comportementale (ou Institut de la Mémoire et de la Maladie d’Alzheimer) est dédié aux patients souffrant de troubles cognitifs ou comportementaux d’origine neurologique. Situé à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris, il est sous la responsabilité du Professeur Bruno DUBOIS.

Centre des maladies cognitives et comportementales

La population concernée

A QUI S’ADRESSENT LES SOINS ?

Il existe deux niveaux de structures impliquées dans l’évaluation et la prise en charge des troubles cognitifs et de mémoire

  • des centres de mémoire de proximité (et des spécialistes libéraux)
  • des centres de référence

En tant que centre de mémoire de ressources (CMRR), nous privilégions :

  • les demandes de recours / 2ème avis
  • les demandes relevant du centre National de référence démences rares et du centre national de référence malades Alzheimer jeune.

En tant que consultation mémoire de proximité, nous répondons aux demandes locales.

25 à 50 % de la population générale se plaint de sa mémoire

50 % des plus de 50 ans, 75% des plus de 75 ans se plaignent d’oublis

15 à 20% se plaignent d’oublis fréquents

Pourquoi notre mémoire nous fait-elle parfois défaut ?

Les plaintes exprimées sont diverses et propres à chaque individu. Elles peuvent concerner des difficultés à trouver des mots, en particulier des noms propres. Les plaintes portent également sur des difficultés d’attention du type «  je ne sais plus où j’ai mis mes lunettes », qui peuvent parfois être prises à tort pour des difficultés de mémoire.

Souvent, la plainte est associée à une émotion négative comme de la gêne, de l’embarras, un sentiment de frustration mais aussi une baisse de l’estime de soi et de l’inquiétude. En effet, la plainte peut témoigner dans certains cas de la peur de développer la maladie d’Alzheimer, qui a été particulièrement médiatisée ces derniers temps. Certaines personnes ressentent encore plus d’anxiété car elles ont connu un proche souffrant de la maladie.

Toutefois, se plaindre de sa mémoire n’est pas synonyme de maladie d’Alzheimer. La plainte de mémoire  peut être simplement une conséquence du vieillissement. En effet, l’avancée en âge, même en l’absence de maladies, s’accompagne de modifications au niveau du cerveau qui retentissent sur le fonctionnement cognitif.

On peut également retrouver une plainte de mémoire dans le cadre d’un trouble du sommeil, ou bien même dans d’autres pathologies plus générales. Et, dans certains cas seulement, elle est une prémisse de la maladie d’Alzheimer.

La plainte peut aussi être influencée par des facteurs d’ordre psychologique, comme le stress, l’anxiété et la dépression. Par ailleurs, un manque de confiance en soi peut entraîner une vision négative de soi-même et par conséquent entrainer un jugement négatif envers ses propres capacités de mémoire. Certaines personnes sont également très exigeantes envers elles-mêmes, c’est ce qu’on peut appeler le « perfectionnisme ». Ainsi pour ces personnes, le moindre défaut de mémoire, qui pourrait être considéré comme « normal », est perçu comme intolérable.

Il est conseillé de parler de ses difficultés de mémoire avec son médecin traitant qui orientera si besoin vers une consultation spécialisée.

Aux personnes ayant déjà un diagnostic justifiant un second avis:

  • Maladie d’Alzheimer (formes atypiques, formes jeunes)
  • Maladie à Corps de Lewy
  • Dégénérescence lobaire Fronto-temporale (DFT)
  • Paralysie Supranucléaire Progressive (PSP)
  • Dégénérescence Cortico-basale (DCB)
  • Aphasie Primaire Progressive (Aphasies logopéniques, Aphasies non fluentes, démence sémantique)
  • Atrophies Corticales Postérieures ou maladie de Benson (ACP)

Certaines maladies neurodégénératives se révèlent par des difficultés à trouver les mots, une perte du sens des mots, des difficultés d’élocution, des difficultés de l’écriture et de la lecture entraînant des fautes d’orthographe ou des troubles de la compréhension de textes.

D’autres maladies neurologiques (maladie de Parkinson et syndromes Parkinsoniens, Sclérose en Plaque, séquelles cognitives d’accidents neurologiques tels que des traumatismes crâniens, accidents vasculaires cérébraux…, Hydrocéphalie à Pression Normale, atteinte neurologiques carentielles ou toxiques, etc) peuvent avoir avec impact cognitif et /ou comportemental. Dans ce cas, une évaluation cognitive peut être réalisée à la demande du neurologue référent.

Certaines maladies neurologiques peuvent se présenter sous la forme d’un tableau d’allure psychiatrique. Des évaluations cognitives et comportementales peuvent alors être réalisées à la demande du psychiatre référent.

Certaines maladies neurodégénératives peuvent se manifester par des troubles d’installation progressive tels que :

  • des troubles gestuels non liées à un déficit moteur (apraxie),
  • des difficultés d’organisation, de planification, des difficultés pour réaliser des tâches complexes (syndrome dysexécutif),
  • des troubles de la reconnaissances des objets et/ou des visages, des troubles de l’appréhension de l’espace (troubles visuo-spatiaux).
  • Des modifications du comportement (inertie, indifférence, perte des convenances sociales, trouble des conduites alimentaires)

Les troubles cognitifs liés à des pathologies de l’apprentissage ou du développement ne sont pas pris en charge dans notre centre